Mercredi 28 mars (20h), Baie de Somme 3 Vallées s’associe avec le cinéma Le Cyrano à Crécy-en-Ponthieu pour une soirée ciné-débat autour de la transition écologique et plus particulièrement les questions de santé publique et d’environnement avec l’arrêt de l’utilisation des pesticides dans les communes et la mise en place de nombreuses cantines Bio enFrance
Au programme de cette soirée : diffusion du film documentaire « Zéro Phyto 100% bio » de Guillaume Bodin (voir plus bas) suivi d’un débat (programme à suivre)
Entrée : 5€
La bande annonce
Synopsis du documentaire
Les cantines biologiques se développent presque aussi rapidement que l’arrêt des pesticides dans les communes françaises. Des femmes et des hommes, conscients de leurs responsabilités en termes de santé publique et d’environnement, agissent pour des paysages en transition au travers d’initiatives vertueuses !
Après Insecticide Mon Amour, le réalisateur Guillaume Bodin présente Zéro phyto 100 % bio, son nouveau film-documentaire. Un récit passionnant sur plusieurs communes françaises qui n’ont pas attendu l’obligation du Zéro phyto pour changer leurs habitudes. (le 1er janvier 2017 la loi Labbé interdisant l’utilisation de pesticides dans les espaces publics est rentrée en vigeur en France)
Ce doc met aussi sur le devant de la scène des pionniers de la restauration collective biologique et leurs partenaires (entreprises, collectivités, associations, agriculteurs, ingénieurs, artisans) qui travaillent à l’amélioration de la qualité des repas servis.
ZéroPhytho
Les expériences présentées nombreuses et variées : la commune de Miramas, a réintroduit en ville des plantes méditerranéennes et des graminées moins consommatrices d’eau en même temps qu’il arrêtait l’emploi d’insecticides. Ce travail a été complété par une sensibilisation de la population, mécontente de voir réapparaître des mauvaises herbes. A Versailles, Cathy Biass-Morin, elle aussi responsable des espaces verts, a travaillé avec des PME à la réalisation de matériel alternatif mécanique capable de lutter contre la prolifération de mauvaises herbes. Pour rester à budget constant, l’argent économisé par l’abandon du désherbage chimique a été réinjecté dans des entreprises de réinsertion, et les plantes vivaces ont été préférées aux annuelles. À La Grande Synthe, l’arrêt de l’emploi d’intrants chimiques s’est accompagné de la mise en place des jardins potagers, des cours de cuisine, d’ateliers de partage des récoltes ou encore de connaissance de la biodiversité…
100% Bio
Malgré l’achoppement du projet de loi imposant 20 % de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective au Sénat, certaines communes ont décidé de prendre les devants.
À Mouans-Sartoux, la régie agricole municipale répond à l’essentiel des besoins alimentaires de la commune. Le reste est fourni par des fermes biologiques locales.
Nourrir, c’est aimer, alors pourquoi lésiner !
Édouard Chaulet – Maire de Barjac
À Langouët comme à Paris, dans les 2e et 5e arrondissements, les élus ont adopté des mesures drastiques pour améliorer la qualité des repas et collaborent étroitement avec des agriculteurs bio et des associations de leur région.
Comme le dit le maire de Barjac, « nourrir, c’est aimer », alors pourquoi « lésiner » quand il s’agit de nourrir nos enfants ? Les populations des hôpitaux, des prisons, des écoles ou des maisons de retraite n’ont-elles pas droit à une alimentation saine et de qualité ?
Conscients de leurs responsabilités en termes de santé publique et d’environnement, ces acteurs de terrain ne livrent pas de solutions toutes prêtes, mais décrivent plutôt les étapes qu’ils ont franchies pour mener à bien leurs projets. Leur expérience montre que toutes les communes, quelles que soient leur taille et leur couleur politique, peuvent changer leurs pratiques.
(source scienceetavenir.fr)
Un doc qui fait du bien !
Résolument positif, le réalisateur Guillaume Bodin a choisi de donner la parole à des acteurs de terrain comme Olivier Desmarest éleveur de Sainte-Segrée dans la Somme très engagés qui, sans se contenter de respecter une étiquette « bio » ou « sans phyto », ont mené une démarche politique d’ensemble en modifiant leurs pratiques, en travaillant avec la population, en sensibilisant les plus jeunes.
Or il n’est pas sûr que cette approche globale, qui aurait un réel impact environnemental, soit respectée à plus grande échelle sujet que le film n’aborde pas. Car on le sait : il existe aujourd’hui un « bio low cost », estampillé AB, mais qui ne prohibe pas les produits ayant effectué de longs voyages ou importés à « contre-saison », peu contrôlé sur le plan phytosanitaire, et dont l’impact sur l’environnement, par conséquent, est pratiquement le même que celui de produits ne pouvant prétendre à ce label. Il n’y a pas un seul Bio Mondial…